Bonjour, c’est Joanne de Maintenant Vous Savez. Aujourd’hui, le podcast s’associe à l’association AXA Prévention pour parler d’écologie et de consommation responsable. Bonne écoute !

Réduire son empreinte carbone : quels sont les gestes qui comptent vraiment ? Merci d’avoir posé la question !

Connaissez-vous l’histoire du colibri ? Dans cette légende amérindienne, un incendie ravage une forêt. Alors que tous les animaux regardent la scène, abasourdis, seul le colibri s’active, transportant une goutte d’eau à la fois, pour éteindre le feu. Bien sûr, ces petites gouttes ne suffisent pas à éteindre l’incendie, mais le colibri “fait sa part”. La légende s’arrête là, mais si les autres animaux décidaient de s’unir, peut-être parviendraient-ils, ensemble, à éteindre le feu !

Il est facile de penser que nos efforts individuels sont insignifiants face à la crise climatique. Pourtant, nous devrions prendre exemple sur le colibri, car chaque geste compte ! Il ne sonne pas l’alerte, ne demande pas à être imité. Il agit, tout simplement. Et ce sont ces actions qui peuvent en inciter d’autres à changer leurs habitudes.

En 2023, l’empreinte carbone moyenne d’un Français était de 9,2 tonnes de CO2 par personne, selon le ministère de la Transition écologique. L’objectif pour 2050 ? Atteindre 2 tonnes par individu. C’est ce qu’explique l’ADEME, l’agence de la transition écologique, dans un dossier nommé “Empreinte carbone : quelles actions à l’échelle individuelle ?” paru en avril 2023. L’essentiel est de progresser vers un mode de vie plus écoresponsable grâce à des gestes qui ont vraiment un impact sur notre empreinte carbone. Et le « Guide climat et environnement – Comprendre & agir » d’AXA Prévention, que vous pourrez retrouver en description, donne les clés pour mieux comprendre le changement climatique et savoir comment agir à son échelle.

Alors, par où commencer ?

La première étape est de savoir d’où l’on part et pour cela il faut calculer son empreinte carbone ! Celle-ci va nous permettre de mieux connaître notre impact sur l’environnement. Pour cela, il faut mesurer la quantité de gaz à effet de serre que l’on émet en additionnant les émissions de nos achats et activités : cela va du pull que l’on porte à ce qu’on mange en passant par la consommation énergétique de notre logement. C’est pourquoi il est utile de faire ce calcul tous les ans. Nos habitudes et nos modes de vie changent.

Mais ça doit prendre un temps fou à calculer ?

Pas du tout, il existe des calculatrices très bien faites comme nosgestesclimat.fr de l’ADEME ! Vous trouverez dans la description de cet épisode le lien vers le site. Il vous suffit de remplir un questionnaire qui ne dure pas plus de 10 minutes. Vous connaîtrez ensuite votre empreinte carbone et saurez quelles actions privilégier pour la réduire efficacement. Pas de panique si celle-ci est élevée ! Par exemple, la mienne est de 4,9 tonnes de CO2 par an. C’est loin de l’objectif des 2 tonnes, mais ça m’a permis de voir que les quelques trajets que j’ai fait en avion représentent 15% de mon impact total ! Autant dire que l’année prochaine, j’essaierai de prendre davantage le train…

Mais alors, comment baisser son empreinte carbone au quotidien ?

Le guide Climat et Environnement d’AXA Prévention répertorie de nombreux conseils pour changer ses habitudes tout en ayant un véritable impact sur le climat.

– L’un des secteurs les plus polluants est celui des transports. Privilégier les transports en commun est une bonne source de réduction de son empreinte carbone. Mais si vous n’avez pas la possibilité d’aller au travail en bus ou en métro, vous pouvez penser au covoiturage ! En plus de ça, pratiquer l’éco-conduite peut réduire votre consommation de carburant jusqu’à 15%. Pour les petits trajets du quotidien, optez pour la marche ou le vélo !

– Ensuite, regardons dans nos assiettes. L’alimentation est l’une des clés pour baisser son empreinte carbone ! Les émissions alimentaires représentent près d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Et environ 10% sont liés aux pertes et gaspillages alimentaires. Donc penser à réduire son gaspillage alimentaire peut faire la différence. Les bons réflexes : faire un état des stocks avant de faire les courses, acheter en plus petite quantité et anticiper les menus.

Baisser son empreinte carbone par l’alimentation, c’est aussi penser à consommer local et de saison. c’est simple et très efficace ! Mais attention, contrairement aux idées reçues, “manger local” peut avoir un effet négatif si les produits ne sont pas de saison : une tomate produite dans l’Hexagone dans une serre chauffée aux énergies fossiles émet 7 fois plus de gaz à effet de serre qu’une tomate de saison et 4 fois plus qu’une tomate importée d’Espagne, selon l’ADEME. En parallèle, vous pouvez opter pour davantage de légumineuses. Elles sont plus riches en fibres et en protéines végétales. Cela permet donc de réduire sa consommation de viande puisque pour rappel, Santé Publique France recommande de ne pas dépasser les 500 g par semaine. À noter aussi que la volaille et le porc ont une empreinte 10 fois moins élevée que la viande de bœuf. Ces recommandations sont à la fois bonnes pour la planète mais aussi pour la santé.

– Enfin, pensez à l’isolation de votre logement. En France, seulement 6 % d’entre eux sont classés A ou B. Certes, cela a un coût d’améliorer son efficacité énergétique, mais sur le long terme, vous y gagnerez aussi sur vos factures. Aussi, depuis 2022, un service public de la rénovation de l’habitat, France Rénov’, permet de se faire concrètement accompagner dans un projet de rénovation, avec des guides pratiques, notamment sur les aides financières disponibles. Si vous n’avez pas la possibilité de faire des rénovations, il est aussi possible de mieux isoler votre logement en remplaçant les joints de vos fenêtres qui laissent passer de l’air, en utilisant des rideaux isolants, en installant des boudins de portes ou même des tapis épais sur le sol pour conserver la chaleur ! Une bonne isolation permet non seulement de conserver la chaleur en hiver, mais aussi de maintenir une température agréable en été. Pour cela, vous pouvez, par exemple, poser des films solaires sur vos fenêtres afin de limiter l’entrée des rayons du soleil. Plutôt que d’avoir recours à la climatisation, qui est très énergivore et émettrice de gaz à effet de serre, privilégiez un rafraîchissement naturel : aérez la pièce aux heures les plus froides, évitez les sources de chaleur inutiles comme les appareils électroménagers ou les lumières incandescentes. Et si vous avez la main verte, vous pouvez aussi prendre un ficus, ou de l’aloe vera qui contribuent aussi à rafraîchir l’air ambiant !

Pour transformer durablement les choses, des actions gouvernementales ambitieuses pour le climat sont bien sûr nécessaires. Mais à l’image du colibri, devenez acteur du changement : vos actions, même petites, peuvent avoir une portée significative et faire la différence !

Voilà comment réduire son empreinte carbone !

MVS un épisode écrit et réalisé par Joanne Bourdin, en collaboration avec l’association AXA Prévention. Pour en savoir plus, rendez-vous sur la plateforme de services gratuits climatetmoi.fr d’AXA Prévention, en description de cet épisode.

Sources

– le guide climat

– les conseils de l’ADEME : nos gestes climat

– https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lempreinte-carbone-de-la -france-de-1995-2022

– https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/06/01/un-francais-consomme-deux-f ois-plus-de-viande-que-la-moyenne-mondiale_6175784_3244.html

– https://www.sami.eco/blog/10-actions-pour-reduire-son-empreinte-carbone-collab orateur